HtmlToText
contacter l'auteur envoyer à un ami 09 février 2016 mika sur la plus haute marche.... il l'a fait.... retour sur un we riche en performance et en émotion. anaïs termine 2 éme des inter régionnaux de cross de limoges derrière une athlète qui a un chrono de 4’25 au 1500m. encore une belle performance maintenant objectif frances. mika engageait sur l’extrême trail de grand-brassac sort une très grosse course. après les 23 km de nuit il est 3éme à 2’14 du 1 er . le lendemain, au réveil, ce n’est pas la tête des grands jours, trait de fatigue, genou douloureux, mais on discute quand même stratégie pour rester sur le podium. 1h58 plus tard il se présente seul sur la ligne d’arrivée avec 7’ d’avance sur le second….la grande classe. compte rendu ci dessous. mais autour des coureurs, il y a hélène qui a assuré le chrono à mes côtés avec beaucoup de rigueur et peu de sommeil …..samedi soir un passage d’ anaîs et d’eva sur le site pour se rendre compte qu’à grand-brassac il y a une ambiance de fou… le dimanche matin the legend (patrick) qui est également sur le site et qui nous annonce un mika des grands jours sur la course. compte rendu de mika, au coeur de la course. """"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" petit retour sur ce dernier grand brassac, une treizième édition en guise d’hommage, de remerciements à la famille jugie, de révérence pour une épreuve de référence... samedi 06 février, en route pour cette dernière édition, et sous ma triple casquette d’organisateur, coureur et vendeur, j’installe les stands avec ma maman venu prêter main forte pour l’occasion et vivre son premier et dernier grand brassac pendant que mon père se lance sur les 24h solo. 13h : le départ des guerriers est donné, et c’est avec une belle émotion que je partage leur enthousiasme après avoir couru 3 24h en équipe et 2 deuxièmes places... je n’arrive pas à rester tranquille avant la course malgré un début de tendinite au genou gauche et un claquage à l’épaule, je bouge, je suis les 24h, file un coup de main à l’organisation, reviens tenir mes stands, bref il me tarde 19h, le grand départ. petit casse dalle en milieu d’après-midi (taboulé - pâtes – jambon), pas simple de manger à 16h... puis l’heure approche, on accroche le dossard, la puce et 15min d’échauffement puis c’est le départ. d’entrée le ton est donné, evan hervy s’échappe mais derrière personne ne bouge, je reste aux avant-postes avec fabrice majek, personne n’ose partir chercher evan qui prend rapidement 1min d’avance. au 4è km, en bas d’une côte je suis le premier à lancer les hostilités, je distance rapidement les concurrents et reviens sur evan au 7è km avant d’attaquer rochereuil et ces passages de cordes. il y a des supporters et ça fait plaisir, nous repartons ensemble de la zone technique mais j’ai laissé du jus dans ma remontée et je laisse filer evan, je reste seul jusqu’au 19è km, où mikaël manin me remonte, je l’accroche un temps mais ma douleur au genou se réveille puis me prend l’arrière de la cuisse, je ne peux pas suivre, je me tape dedans pour rester à distance raisonnable. les 2 derniers kilomètres sont terribles, peut-être un manque d’hydratation, mais je m’accroche, je me sors les tripes, je veux rester sur le podium, surtout qu’avec les lampes des 24h, on ne sait pas si il y a du monde derrière. enfin l’arrivée, j’ai 2min 14 de retard sur evan et 20s sur mikaël. puis les minutes défilent avant de voir l’arrivée de wilfrid brossier 8min plus tard. il semble que le podium soit joué et dans toutes les têtes on s’attend à un duel pour maintenir sa place. une bonne douche chaude, un bon petit repas sur les conseils du coach (pâtes, œufs, roti) pas de bière pour ce soir. des petits mots réconfortants, des félicitations de la part de ceux présent, ça fait chaud au cœur... au lit vers 23h même si le départ n’est qu’à 10h. un bon massage, du compex, une musique douce pour s’endormir et on ne pense surtout pas à la course du lendemain. dimanche 07 février, que serait un grand brassac sans boue, sans eau... heureusement la météo a pensé à nous, ou peut-être à moi, qui adore la boue. un bon petit déj (pas un déj de sportif, du lait, des tartines et des céréales), un petit tour pour voir où en sont les fous des 24h, certains ont dormi 6h... ils se reconnaitront... mon papa lui tourne encore sans avoir dormi. les premiers mots de clodomir et hélène au petit matin : « oula ça va mika, t’as une tête, on dirait que t’as pas dormi !! » heu ben si j’ai même bien dormi. on parle de stratégie pour rester sur le podium mais bon ça doit le faire si je m'emballe pas. je prends mon temps, je me prépare tranquillement, tellement tranquillement que je sors du camping-car à 9h52 pour un départ à 10h. quelques lignes droites en guise d’échauffement, le genou est encore douloureux, les jambes un peu lourdes, mais je pense à lui là-haut, mon grand-père, mon plus grand fan parti voilà 7 ans un dimanche de grand brassac... encore un beau remerciement à la famille jugie pour ce dernier départ, merci à eux pour toute leur œuvre durant ces 13 éditions. nous voilà reparti pour un petit tour de 23km. tout de suite anthony chartran (qui n’avait pas couru la veille) s’échappe, derrière on se regarde un peu, personne ne veut y aller, nous contrôlons le peloton avec mikaël et evan. anthony étant loin devant (environ 1min30), derrière on se teste puis on lâche le peloton qui s’étire. je prends la tête, je teste, mikaël fais de même, evan reviens à son tour dans les descentes mais à chaque bosse je reviens sur les 2, je sens que sur ce point je suis plus fort. on arrive à rochereuil, dans les falaises à 3, où on ne passe plus qu’un goulet. une salve d’encouragement m’attend, patrick heyer me guète à la sortie du tunnel : « vas-y mika, tu es chez toi, tu peux le faire. » je fais le forçing dans la montée pour prendre la tête du groupe, j’ai les jambes mais mikaël reste aux contacts, evan semble moins bien. nous voilà repartis sur une portion plus roulante puis je me met à calculer le chemin restant, nous devons passer une zone de 3 ou 4 montée successives jusqu’au roc, c’est le moment, peu importe si ça n’aboutit pas, c’est mon moment, je dois le faire, je pense très fort à tous ses encouragements, et à mon papy là-haut et puis c’est parti, j’envoie, le cardio monte mais j’ai de la marge, je fais une grosse descente, evan est distancé mais mikaël reviens dans une portion en dévers, il me reste 2 grosses patates à passer. je décide d’en remettre une dans la bosse qui suis, c’est bon mikaël prend 20 puis 30 mètres, à nouveau c’est une descente très glissante qui nous attend mais je donne tout, je prends tous les risques. dans la montée juste après, je repars à l’attaque et j’aperçois anthony parti dès le début, j’ai un point de mire, ça motive et derrière plus personne. on arrive au roc avec anthony, il m’explique n’avoir pas couru hier, puis sous les encouragements de patrick on passe le filet du roc, je passe mieux et me retrouve tout seul en tête. après quelques gouttes de pluie le soleil revient, mais il me reste 7km, c’est long surtout quand les jambes commencent à tirer... je m’hydrate, mange un bout et je repars de plus belle, c’est euphorique, je commence à vibrer tout seul, à m’imaginer que je peux peut-être réaliser l’impensable... dans les zones dégagées, je me retourne, personne, je me retourne encore, anthony au loin, mais pas de mikaël ni d’evan, et si je reprenais 2min, et si je gagnais cette dernière édition. les kilomètres défilent, je ne les sens même plus, j’imagine juste la ligne d’arrivée, la boue, mon terrain de prédilection. puis je vois le haut du clocher, j’entends le son du micro, il me reste 2 côtes, patrick est là dans l’avant dernière pour me surmotiver, je me transcende, tout le monde m’encourage au loin, je frissonne « allez mika, allez mika », je passe une échelle de clôture, puis seb et françois, mes 2 compères du team gc sur leur 24h, qui me motive, tellement motivé que je tombe sur le cul juste avant la de